Antoine Martin de Vitallis, fabuliste, né à Aix (13) paroisse Saint Sauveur, le 11 Novembre 1749, décédé le 13 mars 1830 à Macon (Sâone et Loire), son épouse Anne Geneviève Riboutté, ancienne institutrice, née paroisse Saint Eustache à Paris le 8 août 1766 décède aussi à Macon le 8 novembre 1849. Vitallis a écrit quatre livres de 26 fables dont quelques ne sont pas sans mérite car une trentaine de ses fables ont du naturel, de l’esprit, et surtout le mérite de la brièveté.
FABLES :
- A Mon Ami
- Le Jardinier et le Groseillier
- Le Cheval et l’Âne
- Les caprices de la fortune
- La Source, le Ruisseau, le Fleuve et l’Océan
- La Taupe
- L’Abricotier et le Pommier
- La Poule d’Inde et les Perdreaux
- L’Enfant gourmand
- Le Petit Chien
- Le Loriot et le Moineau
- L’Homme et sa main gauche
- Le Rosier et le Pêcher
- Le Loup et la Brebis
- Le Café
- Le Boiteux, le Bossu et l’Aveugle
- Le Ciron
- Les Singes
- L’Ane et le Jardinier
- Le projet remis
- L’Enfant dénicheur
- Les deux Moucherons
- Les Roses
- Les Souris
- Le petit Chien
- Les Jardiniers, la Chenille et l’Ortie
- Le Caméléon et les Oiseaux
- La Souris blanche et le Chat noir
- Les Joujoux
- L’Enfant et le Jardinier
- Le Paon et le Rossignol
- les Souhaits de l’Âne
Vitallis, ce fabuliste Français est presque inconnu de nos jours, mais il était autrement de son temps, si l’on juge par la description très avantageuse, que fait Louis François Jauffret dans cette lettre :
J’ai eu l’avantage , Mademoiselle , de connaître à Paris, en 1796, M. Vitallis, auteur d’un charmant Recueil de fables.
L’auteur, père de famille estimable , avait cultivé les lettres dans l’obscurité , et n’avait adopté le genre de l’apologue que pour pouvoir cacher quelques vérités hardies sous le voile ingénieux de la fiction.
Dans la préface de son Recueil , le nouveau fabuliste compare d’abord le champ de l’apologue à une vigne toute dégarnie. « La Fontaine , jouissant de la priorité, y a fait, dans le temps , ses vendanges complètes. Lamotte , un peu plus tard , a fait son profit de quelques grappes moins succulentes que La Fontaine avait dédaignées. Panard , Fuzelier, Aubert, Lemonnier, Florian, sont venus après , et ont su exprimer encore un suc nourricier de quelques grappes aigrelettes. J’arrive le dernier, dit notre auteur, et quand les vendanges
sont faites, qu’aurai-je donc en mon panier? »
Le public fera la réponse ; il placera sans doute l’auteur au nombre de ces poètes qu’il cite lui- même , et qui, dans la vigne vendangée par La Fontaine et Lamotte, ont su cueillir encore quelques- unes de ces grappes éparses de loin en loin, et mûries par le soleil paresseux de l’automne , sur les rameaux déjà dépouillés de verdure.
Les fables d’Antoine Vitallis, imprimées avec beaucoup de soin, ont un mérite supérieur au mérite typographique. On ne peut les lire sans en aimer, sans en estimer l’auteur. Bon époux et bon père , il trouve tout son bonheur dans son petit ménage, et il ne s’en cache pas. Plusieurs de ses fables ont été adressées à ses enfants, et n’ont été d’abord composées que pour eux. Il adresse la première à son fils Henri, alors âgé de sept ans ; une autre à sa fille Caroline, une autre à sa femme.”
- Lettres sur les fabulistes, anciens et modernes De Louis François Jauffret – Lacombe, 18 octobre 1815. LETTRE CXXXIII. tome III – 1827