“De l’Homme et du Lion” – Un Homme et un Lion voyageaient ensemble, et disputaient, chemin faisant, sur les avantages de leur espèce. Au fort de la dispute, il aperçurent un bas-relief qui représentait Hercule étouffant un Lion. ” Cette figure, dit l’Homme, en se tournant vers le Lion, peut t’apprendre que les Hommes sont plus forts que les Lions. – Votre raisonnement porte à faux, répliqua le Lion ; car si nous avions parmi nous des Lions Sculpteurs, on verrait beaucoup plus d’Hommes terrassés et étouffés par les Lions, que de Lions par les Hommes. ” Cette raison ne convainquit point l’Homme, qui s’opiniâtra toujours de plus en plus à défendre son opinion. Le Lion fatigué de cette dispute, se jeta sur l’Homme et le mit en pièces. ” Tu vois bien maintenant, lui dit-il, lequel est le plus fort de l’Homme ou du Lion. “
” L’ Homme et le Lion voyageant en compagnie “ – Un lion voyageait un jour avec un homme. Ils se vantaient à qui mieux mieux, lorsque sur le chemin ils rencontrèrent une stèle de pierre qui représentait un homme étranglant un lion. Et l’homme la montrant au lion dit : « Tu vois comme nous sommes plus forts que vous. » Le lion répondit en souriant : Si les lions savaient sculpter, tu verrais beaucoup d’hommes sous la patte du lion. »
Bien des gens se vantent en paroles d’être braves et hardis ; mais l’expérience les démasque et les confond.
- Esope – (VIIe-VIe siècle av. J.-C)
Le Lion et l’Homme
Un jour, un lion ayant rencontré un homme sur son chemin, ils commencèrent à discourir sur leur force et leur courage. Le lion se vantait de sa valeur indomptable, lorsque l’homme se mit à rire en apercevant sur un mur limage d’un homme étranglant un lion.
Le lion lui dit : « Si les lions étaient peintres, comme les fils d’Adam, ce n’est point l’homme qui étranglerait le lion, mais bien le lion qui étranglerait l’homme. »
Cette fable signifie
que l’homme ne peut être jugé par le témoignage de ses proches.
- Luqman (Locman ou Loqman) XIe siècle av. J.-C.
Le Lion abattu par l’Homme
On exposait une peinture
Où l’artisan avait tracé
Un lion d’immense stature
Par un seul homme terrassé.
Les regardants en tiraient gloire.
Un lion, en passant rabattit leur caquet.
«Je vois bien, dit-il, qu’en effet
On vous donne ici la victoire:
Mais l’ouvrier vous a déçus:
Il avait la liberté de feindre.
Avec plus de raison nous aurions le dessus,
Si mes confrères savaient peindre.»
- Jean de la Fontaine – (1621 – 1695)