Jean-Henri Burgaud des Marets, avocat, philologue, conteur et fabuliste, est un linguiste et auteur d’expression saintongeaise, né à Jarnac, le 2 novembre 1806 et mort à Paris, 6 octobre 1873. Ses études sur les idiomes, dialectes et patois qui lui vaudront une notoriété.
– Fables en patois charentais, inspirées de La Fontaine, 1849.
– Recueil de fables et contes en patois saintongeais, avec la traduction en regard paraît chez Firmin Didot, 1859.
FABLES EN PATOIS SAINTONGEAIS :
- Le Renar et lés Guilan
- La Cigale et l’ Feurmit
- La Fumelle et la Poule
- Le Louc et l’Igna
- La Cagouye et le Robertâ
Ma Portraiture
Peur tieû col, mes cher bon-s amit,
Vous baraî fiche poin encoér’ ma pourtraiture.
Tiellés fasoùr de peinturlure
M’avian peur irot enleidezit.
J’étis pu nègre qu’in taupat,
Et niés euil teurleuzian coume iu croton de chat.
Voé, parlons-en, ‘l était ine jolite image !
Fouquelle ! lés enfan, je gage
Que j’aris, ma fi, poin élé requeneuçut
Tanseurman peur tielles qui m’avan d’Jeu jôr vut.
Mon Portrait
Pour cette fois y mes chers bons amis,
Je ne vous donnerai fiche point encore mon portrait,
Ces faiseurs de peinture
M’avaient par trop enlaidi.
J’étais plus noir qu’une taupe,
Et mes yeux brillaient comme une crotte de chat.
Oui, parlons-en , c’était un joli tableau!
Sapristi! les enfants, je gage
Que je n’aurais, ma foi, pas été reconnu
Même par ceux qui ne m’ont jamais vu.
- Fables de Jean-Henri Burgaud des Marets.