Marquis de Calvière – Calvière (Charles-Francois , marquis de), naquit a Avignon, le 22 avril 1695. Il fut reçu page de la petite écurie, le 21 mars 1711, devint ecuyer ordinaire du roi, exempt des gardes-du-corps, maréchal-de-camp en 1744, lieutenant-général en décembre 1748, et cordon-rouge en 1760.
Il se démit en 1763 de sa brigade dans les gardes-du-corps , avec promesse d’une grand-croix dans l’ordre de Saint-Louis; mais on oublia de lui tenir parole.
FABLES :
- La Serpe et l’Arrosoir
- Le Champ à deux Maîtres
- Le Hâbleur et les Anguilles
- Le Temple de la Fortune
- Le Crocodile au piège
- Les Brocanteurs
- La Girouette et la Boussole
- La Balançoire et le Bouffon de cour
- La nouvelle Actrice
- L’Aigle, le Merle et le Pinson
- La Chenille et le Ver à Soie
Après quarante-quatre ans de service , il se retira dans le château de Vezenobre, près d’Alais, dont il était devenu seigneur par sa femme, héritière de la branche de Calvière-Boucoiran et Vezenobre.
Il fut reçu, en 1747, membre honoraire de l’académie royale de peinture, sculpture et gravure. Le marquis de Calvière fut tout h-la«fois bon militaire, poète, franc-maçon , curieux , savant, homme de goût et amateur des beaux-arts. Il se livra particulièrement à ‘l’élude de l’antiquité, et il paya son tribut à la société des antiquaires de Cassel dont il était membre, par de savantes dissertations sur les monuments romains d’Arles, de Mines et d’Orange.
Ces mémoires n’ont pas été publiés; mais on a imprimé longtemps après sa mort, sans nom d’auteur, chez Didot, 1792 , un Recueil de fables diverses de sa composition. Ces fables, peu connues parce qu’elles parurent à une époque où l’on ne s’occupait guère de vers, sont au nombre de soixante-six, divisées en six livres : elles sont presque toutes d’invention. Ce volume contient quelques poésies fugitives et un fabliau en vers d’Acys et Galathée, qui a fourni a l’auteur l’occasion d’observations sur le genre des fabliaux.
Calvière mourut à Vezenobre, le 16 novembre 1777, dans sa quatre-vingt-cinquième année. L’année suivante le marquis de Luchet publia son éloge qui contient plusieurs inexactitudes. Le petit fils du marquis de Calvière a été député et pair de France sous la restauration.