La cigale et la fourmi,
sous les rimes de La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf
Une cigale, au chant, voyant tirer un bœuf,
Un gros joug sur la tête un harnais à la taille,
Se dit que pour manger mieux valait voler l’œuf
Que de suer autant. Mais la faim la travaille.
Son ventre n’ayant plus que d’un clou la grosseur
Elle croit en Fourmi découvrir l’âme sœur
Et va la mendier. La noire dit : « Encore ?
On muse dans le chaume, on s’oublie, et voilà ! »
« J’honorerai mon dû ! » fait l’autre à la pécore.
La Fourmi l’abhorrait, alors l’abcès creva :
« Que chantez-vous l’été quand s’affairent les sages ? »
« Un livre d’airs d’amour au doux temps des seigneurs ;
Amour dont les oiseaux sont mes ambassadeurs ! »
« Un livre ! Eh bien dansez jusqu’aux dernières pages ! »
“La cigale et la fourmi”