Jean-Auguste Boyer-Nioche, médecin, fabuliste et révolutionnaire, est né à le 23 septembre 1788 à Azay-le-Ferron dans l’Indre , et mort le 16 juin 1859. A traduit du latin et du polonais en français.
– Coup d’œil médico-philosophique sur l’influence de la civilisation dans la production des maladies nerveuses. Thèse. Paris, Didot jeune, 1818.
- Le Diamant
- Le Chien et le Mouton
- La Souris et la Tortue
- Les Moqueurs
- Le Perroquet et le Hibou
- Les Plaideurs
- Le Grillon et le Papillon
- La Belette et la Vipère
- Le Dervis et son Disciple
- Les Oiseaux et l’Oiseleur
- Les deux Limaçons
- La Citrouille et l’Orme
- Le Hérisson et la Fourmi
- Esope jouant aux noix
- Le Hanneton
- Les Chèvres et les Boucs
- L’Indien et le Chameau
- Le Taureau et le Veau
- L’Écureuil navigateur
- Les deux Ages
- Le Pêcheur et le petit Poisson
- Les deux Amis
- Le Pèlerin et le Mendiant
- La Brebis, le Chien et le Loup
- Les deux Cygnes
- La Vieille et la Bouteille
- Le Cheval de race et le Cheval de Labour
- Chardonneret et le Rossignol
- Le Loir et la Fourmi
- Le Lion devenu fou
- Les Promeneurs d’Ours
- Le Pasteur et la Brebis
- Le Voisinage
- Le Cheval de selle et les deux Poulains
- Le Bouvreuil et le Bœuf
- Abuzey et Usbeck
- Le Chien et l’Agneau
- La Mouche et le Cousin
- Le Gui de Chêne, le Genêt et la Bruyère
- Une nouvelle du Luxembourg, le convoi du Pauvre
- Le Pinson et le Rossignol
- Télémaque et Cerbère
- Le petit Chien aboyant contre les grands
- L’Aigle et l’Escargot
- Le Voleur, le Chien et son Maître
- La Santé et le Voyageur
- Le Jeune cheval et le Vieux
- Le Mulot et la Taupe
- Le Rossignol et le Serpent
- Epilogue de Boyer-Nioche
PRÉFACE (extrait) : …. Point de préface! quelle témérité ! Se faire imprimer, sans en demander humblement la permission au public! sans réclamer son indulgence ! sans lui dire sous quelles inspirations et dans quelles circonstances on a écrit! la manière, la forme, le tour que l’on a pris ! La chose est surprenante, extraordinaire! »—« C’est donc le moyen infaillible d’obtenir les bonnes grâces de ce public si quinteux, si difficile et quelquefois si injuste ? » — « Qu’importe ! l’auteur n’en a pas moins rempli un de ses premiers devoirs : éditeurs, libraires, auteurs, excepté vous, tout le monde convient que c’est de rigueur. C’est la méthode connue pour grossir, enfler un ouvrage, et, pour certaines gens, le poids et le volume sont une recommandation. D’ailleurs, sans tant disserter, c’est une excellente chose qu’une préface : aussi j’espère bien que vous ne négligerez pas cette partie si essentielle d’un livre lors de votre seconde édition. » — « Mais encore faut-il avoir quelque chose à dire, sinon de neuf, au moins d’utile. » — « Bon ! toujours des scrupules; c’est égal, on répète ce qui a été dit cent fois, et lorsqu’on vient à se rencontrer avec tel ou tel, pour éluder l’accusation de plagiat, on renverse la phrase, grand art de beaucoup d’écrivains fameux aujourd’hui. »—« Voici de fortes raisons, je l’avoue; mais je ne suis pas convaincu. Irai-je, par exemple, combattant en faveur de Lokman, chercher à prouver qu’Esope et lui sont deux personnages ? Non pas que je sache, je serais trop mal reçu des partisans nombreux de Boulanger qui veut qu’ils n’en fassent qu’un. Je ne veux pas entrer en lice avec de si rudes jouteurs. Me livrerai-je à de pénibles investigations pour démontrer que l’Inde, la Chine ou l’Egypte est le berceau de l’apologue ? Si j’avance, avec Florian, que c’est l’Inde, viendra un puits d’érudition qui me fera voir que je ne sais ce que je dis : la question est trop ardue ou trop oiseuse; à d’autres la besogne. … Enfin, des vérités utiles, importantes, habillées en apologues, seront autant de diamants qui, enchâsses habilement, reflètent un nouvel éclat et deviennent plus ostensibles, plus appréciables pour beaucoup de gens, ainsi que j’ai cherché à l’exprimer dans la première fable de mon recueil. Voilà ce qu’on peut faire à l’aide de l’allégorie, commune à toutes les langues, goûtée de tous les peuples, et de la poésie qui trouvera toujours des gens organisés pour l’aimer.
- Jean-Auguste Boyer-Nioche, 1788-1859
- Fables philosophiques et politiques, dédiées au Général Lafayette , Igonette, 1831