Kerfon le Celte
Un hirondeau de mer, féru Français/Latin,
Avait eu, de sa mère, le goût pour les bouquins.
Un jour, sur un écueil et livré à l’amer,
Il trouva un recueil signé C. Baudelaire…
Jamais l’oiseau de mer – pourtant fort érudit –
N’avait lu un seul vers du poète maudit ;
Il se mit donc à lire avec ses yeux de gosse
Jusqu’à y découvrir son frère « L’albatros »…
C’est ainsi qu’il apprit que l’homme était méchant,
Qu’il disposait des vies par simple amusement ;
Il gambergea alors qu’une pauvre hirondelle
Etait plus frêle encore que le planeur du ciel…
Le poète est semblable à l’oiseau rase-mer
Qui cherche, près du sable, à vaincre l’éphémère ;
Sur la folie du monde il virevolte en vain :
La terre n’est pas ronde… la mort rôde en ses coins… !
“A vole d’Oiseau”