(Achille dans la fable)
Achille était le fils du roi Pelée
Et de Thétis, de mille attiraits comblée,
Sa mère, afin de le rendre un phénix,
Avait voulu le plonger dans le Styx .
Mais le talon demeurait vulnérable.
Près de Chiron , centaure vénérable ,
L’enfant grandit, se nourrissant toujours
Avec la moelle et de tigres et d’ours.
D’après Calchas , il devait devant Troie
Perdre la vie, et sans lui, nulle proie
De celle ville importante ; à Scyros.
Un vêtement féminin du héros
A fait Pyrrha pour le roi Lycomède :
Déidamie en princesse lui cède,
Et Pyrrhus naît de leur hymen secret.
Lorsqu’aux combals le peuple grec est prêt,
Calchas découvre en quels lieux est Achille.
Faux commerçant, Ulysse, en homme habile,
Chez Lycomède, aux dames de la cour
Porte bijoux, armes… Quand vient son tour,
Achille prend les armes; quelle joie!
Quel général pour le siège de Troie !
C’est de la Grèce aisément le héros ;
Ses ennemis n’avaient plus de repos
Pendant le siège, Agamemnon enlève
Une captive, et notre Achille endève ;
Il se retire en sa tente où son bras
Ne s’arme plus pour d’illustres combats.
Durant ce temps, aux Troyens l’avantage ;
Mais meurt Patroche … Achille, dans sa rage,
Tuait Hector , pour son char triste poids
Qu’autour des murs il traînait par trois fois,
Puis qu’il offrait au père tout en larmes…
De Polyxène ensuite aimant les charmes,
Il la demande en légitimes nœuds;
Le héros touche au moment d’être heureux ,
Lorsque Paris lui fait une blessure,
Juste au talon, et sa mort en est sûre.
Achille, Alexandre Tardif – 18?? –
