(Apollon dans la fable)
De Jupiter et Latone il est fils.
Phœbus au ciel, Apollon est acquis
A notre terre; aux beaux-arts il préside
Et la musique est sous sa digue égide ;
La médecine et les vers ont leur dieu.
En dirigeant des neuf Muses le feu,
Il habita, comme elles, le Parnasse,
Puis l’Hélicon où le Permesse passe;
Là, le cheval Pégase s’engraissait,
Et sous ses pieds l’Hippocrène coulait.
Chassé du ciel, par vengeance du maître,
Auprès d’Admète il se fil mal connaître,
En surveillant ses troupeaux qu’il perdit,
Avec les tours que Mercure lui fit.
En essayant alors d’autres rubriques,
Comme Neptune , il veut faire des briques,
Pour cire utile au roi Laomédon ;
Mais ce Phrygien se conduit en fripon
Quand le déluge eut passé sur la terre,
Phœbus rendit un service exemplaire :
Il est vainqueur de Python le serpent
Dont on souffrait comme d’un chenapan.
L’Amour le place au rang de ses apôtres ;
Leucothoé, Daphné. Clytie et d’autres
Furent objets de ses plus tendres vœux…
Et d’Apollon furent créés les jeux.
(Apollon), Alexandre Tardif – 18??