Henri CACHAU
Peintre, poète et Fabuliste contemporain – Chiens et chats… (du bâton?)
Taïaut s’occupait du bétail
Raminagrobis des rongeurs
chacun possédait un travail
dans cette ferme au dur labeur…
lequel du premier du second
se démontra le plus jaloux
fatigué des coups de bâton
et d’un inopérant courroux…
lui fustigeaient-ils sa paresse
quand Rodilardus au logis
y bénéficiait de caresses
lorsqu’il croquait une souris…
à l’abri des frimas dormait
quand lui pauvre chien à la niche
en tant que gardien s’affirmait
jamais susceptible de triche…
les femmes choient les mistigris
qui en rajoutent en ronronnant
quand sur lui les bergers s’écrient
si les troupeaux vont s’égaillant…
monsieur à sa jatte de lait
quand lui ne ronge que des os
peut-on de justice parler
sans doute mais à demi-mot…
bien sûr les plaisirs de la chasse
en échange que reçoit-il
lorsqu’il leur lève une bécasse
à peine un mot ainsi fut-il…
la fidélité ça se paye
un cabot devrait le savoir
ça ne sert à rien qu’il s’essaye
à des compliments recevoir…
Taïaut en veut à ses parents
qu’allaient-ils donc chercher chez l’homme
qu’ont-ils gagné en s’attachant
qu’un statut de bête de somme…
Caïn Abel même combat
comme il en va chez les humains
il va tordre le cou du chat
qui malveillant vaque à son train…
d’un coup de dents casser ses reins
faire cesser ces mauvais rêves
durant lesquels ce fagotin
vient l’y asticoter sans trêve…
on nous narre du chat botté
ses prouesses dans divers contes
s’agissant du clabaud crotté
que ses déboires et ses mécomptes…
lequel est l’ennemi de l’autre
dame nature n’en répond
laissant ces deux dingues d’apôtres
se la jouer au plus félon…
Taïaut le sait le bâton veille
rend la justice à sa façon
les humains aussi se surveillent
qu’en serait-il chez eux sinon…
nous ressemblons aux chiens aux chats
n’en finissons de nous poursuivre
dans ce perpétuel pourchas
qui à nos dépens nous enivre…
Henri CACHAU
Site : www.henri-cachau.fr