Un jour devant la jeune Iris
Divers oiseaux contestoient de leur prix;
Chacun d’eux briguoit son suffrage.
L’aigle vantoit sa force et son courage ,
Et sans ciller regardoit le soleil.
Le paon faisoit valoir son éclat sans pareil:
Il étaloit fièrement son plumage.
Un rossignol par des accents nouveaux
Prétendoit effacer ses superbes rivaux.
On vit long-temps entre eux balancer la victoire.
Un moineau franc, à gorge noire,
Osa la disputer. On l’écoute à son tour.
Tout mon talent, dit-il, est de faire l’amour;
Et l’on peut aux amants me citer pour modèle.
Auquel de ces oiseaux la belle
Enfin donna-t-elle le prix?
On devine où pencha le suffrage d’Iris.
“Iris arbitre”