Lambert-Ferdinand-Joseph Van den Zande
Que je te plains, pauvre fougère !
Dit un jour le buisson;
Couchée humblement sur la terre,
Tu t’élèves à peine au-dessus du gazon.
Les amants invités par ta douce verdure
A goûter sur ton sein le repos et le frais,
Bien souvent foulent tes attraits;
Tu dois le souffrir sans murmure.
Me verra-t-on jamais supporter une injure?
Si quelque main m’approche, aussitôt de mes traits
Je punis son audace extrême.
L’autre lui répondit :
L’on te craint et l’on m’aime.
« La Fougère et le Buisson », Lambert-Ferdinand-Joseph Van den Zande, 1870 – 1853.