A ma nièce
Hier, la svelte demoiselle,
Dans son essor capricieux,
Dépouillait le tendre asphodèle
De son nectar délicieux.
Et tu disais : « Dieu ! qu’elle est belle !
« Comme son vol est gracieux !
« Croirait-on pas que sur son aile
« S’épanouit l’azur des cieux ? »
Mais aujourd’hui,vois, ô mon ange !
Son beau corps rouler dans la fange,
Hélas ! à tout jamais terni…
Ainsi le Mal, fange de l’âme,
Y souille à son contact infâme
Tous les trésors de l’infini !
“Fable la Libellule”