Une alouette,
Jeune et coquette ,
Un jour de la belle saison,
Faisait au haut des airs entendre sa chanson.
Dressé par un chasseur sur le dos d’un sillon ,
Un miroir mensonger, et plein de (laiterie ,
Qui du soleil répétait les rayons,
Les bois et l’herbette fleurie ,
En la voyant lui dit : « Alouette chérie ,
Vous m’enchantez par vos doux sons !
Oh! que vous êtes belle ! approchez, jeune amie ;
Ne me voyez-vous pas? Prodiguer tous mes dons
Aux beautés comme vous, fait mon unique envie. »
Du coin de l’œil la belle aperçoit le flatteur,
Et le flatteur réfléchit son image ;
« Mais il est vrai dans son langage, »
Dit-elle dans son petit cœur.
Zeste, vers lui la friponne s’envole ,
Et, planant sur sa tête, admire ses attraits.
Mais aussitôt Jeannot lance ses trails,
Et perce la petite folle.
Adieu son chaut et sa beauté.
Fillettes, qui causa sa mort ? sa vanité.
“L’Alouette et le Miroir”