Viens, allons nous coucher, disait tout doucement
Une tendre mère à sa fille ;
Viens, il est bien tard, mon enfant,
A travers les volets, vois la lune qui brille.
Le petit ange, hélas ! marchait d’un air mutin
Vers sa blanche et tranquille couche,
Mais la bonne maman dissipa son chagrin
Avec un baiser sur sa bouche,
Sur sa bouche rose et satin.
L’enfant sécha ses pleurs, sourit, fit sa prière,
Et s’endormit paisiblement
En rêvant fraîches fleurs, zéphyr, belle lumière,
Soleils dorés au firmament.
Ah ! comme cet enfant sachons traiter les hommes.
Que faut-il pour nous apaiser,
Que faut-il tous tant que nous sommes ?
Une parole, un doux baiser.
“Le Baiser”