s souris font de grands dégâts ;
De bon cœur je les donne au diable ,
Mais je ne sais point si les chats
Sont une espèce préférable :
Moi je les joue à pile ou croix.
Jeanne (c’est du curé la gente ménagère)
Veut chômer la fête des rois.
Elle quitte le presbytère,
Et laisse tout à l’abandon.
Tel qu’un huissier en exercice,
Le chat va, trotte, vient; il passe du salon
A la cuisine; il visite l’office :
Pour son estomac tout est bon.
Il dévora le beurre et le fromage,
Et joignit la poule au chapon.
Mille souris , dans la maison,
N’auraient pas en six mois fait semblable dommage.
Cette fable aux plaideurs présente un sens fort sage.
Plaideurs, j’aimerais mieux (vous ne m’en croirez pas)
Par un voisin fripon voir écorner mes terres,
Que d’appeler les avocats :
De ces maîtres matous je connais trop les serres .
“Le Chat”