Un Ecureuil vivant peinard
Dans le creux d’un sapin
Vit se poser un matin
Un jaune coucou banlieusard
Il venait d’une famille perchée
De Suisse sans avoir hérité
Et cherchait donc à s’installer
Avec son horloge déréglée
Et jour après jour ce fut l’enfer
Car cet oiseau criait en l’air
Des coucous et par ci et par là
Que le quartier lassé fit son barda
Il squatta donc en conquérant
Tous ces p’tits trous à l’abandon
Et fit venir nombreux enfants
Et des potes en mal de maison
Mais il restait un écueil
La belle planque de l’écureuil
Où s’entassaient belles noisettes
Qui le mettraient hors disette
Et comme il avait grand’ faim
En se servant de ses copains
Vint pour un concert final
Briser les tympans d’ l’animal
Tous firent un tel boxon
Que l’écureuil propriétaire
Et le dernier à tenir bon
Dut prendre la fille de l’air
Et le coucou fit son nid
Dans le trou d’ l’écureuil
Devint le chef des glands lits
Et puis ferma enfin sa gueule
Quand on a mis de belles noisettes
De côté pour vivre plus peinard
Faut pas oublier qu’ tout analphabète
Envieux peut dev’nir son barbare
“Le Coucou et l’Ecureuil”