Un hérisson tapi sous l’herbe,
Montrait à peine son museau imberbe.
Or, un milan vit le morceau.
Le sort m’envoie enfin ma proie ;
J’ai faim, elle vient à propos ;
Je la croquerai jusqu’aux os.
Il dit. Du haut des airs, il fond avec vitesse.
Le hérisson le voit, d’épouvante il redresse
Ses aiguillons crochus ;
Le fier milan s’enferre en scs dards si pointus.
Alors qu’il croit pouvoir accabler la faiblesse,
Justes représailles du sort,
A mort
Le fort
Plus d une fois ainsi se blesse.
“Le Milan et le Hérisson”