Un jeune oiseau , perché sur un prunier,
Vit tout à coup un amandier :
Le bel arbre! dit-il, et quel charmant feuillage!
Allons goûter ses fruits : je gage
Qu’ils sont mûrs et délicieux.
A ces mots, fendant l’air d’un vol impétueux ,
L’oiseau bientôt, ainsi-qu’il le désire,
Se trouve transplanté sur l’arbre qu’il admire.
Lors aux amandes s’attachant,
Il veut les entamer; mais inutilement,
Et de son bec en vain il épuise la force.
Ne nous étonnons point de son raisonnement ;
Il ne jugeait que sur l’écorce.
“L’Oiseau, le Prunier et l’Amandier “