Guy le Ray
Poète et fabuliste contemporain – Morales et fables Guy Le Ray
LES OIES
Ainsi en va-t-il parfois des humains
Tant ils amassent d’argent,
Non par crainte de devenir indigents,
Mais parce que leur devise d’un autre âge
Est tout plutôt que le moindre partage.
LE LOUP ET LES CHIENS
Mon frère, répondit le loup, je le sais bien,
Mais de la querelle des chiens
Je pensais faire mon profit,
Mal m’en a pris !
LE PORC-ÉPIC ET LE LOUP
Sous l’apparence du bien,
Certains vous veulent du mal,
Gardez-vous-en bien !
LE CHAT ET LE RENARD
A chacun ses qualités,
Mieux vaut la bonne au bon moment.
LE RENARD TRAHI PAR LE COQ
C’est se jeter dans la gueule du loup
Que faire confiance à qui on tord le cou.
LES FLEURS ET LA ROSE
Partout où l’on ne voit qu’avantages,
Il n’y faut voir que mirage.
L’ASTROLOGUE ET LE VOLEUR
Que croyez-vous qu’il arriva ?
Que la foule s’en alla ?
Il n’en fut rien, la crédulité humaine
Est chose certaine !
LE SAPIN ET LE BUISSON
Le plus grand semble le plus fort,
Parfois à tort !
LE CHEVAL ET L’ÂNE
A voir se dérouler la vie,
Qui pourrait croire que tout est acquis ?
LA GRENOUILLE QUI VOULAIT
Croire ou dire ne peut suffire,
DEVENIR ACADÉMICIENNE
Travail, talents, efforts
Seront toujours les meilleurs passeports.
LES OISEAUX CHOISISSENT UN ROI
Beauté quand tu parais,
Prudence disparaît.
LE LÉZARD ET LE CHAT
Savoir perdre un peu pour garder l’essentiel,
C’est ce que cette fable nous enseigne !
LA PIE, LE GEAI ET LA PAON
La vanité ne sera jamais mère de vertus,
Elle détourne de ce qui importe,
Même quand le danger est à la porte.
LES SOURIS ET LE CHAT
Qu’il est doux d’entendre le chant des sirènes,
Qu’il est prudent de garder ses esprits !
LA RENCONTRE DU CORBEAU ET DU RENARD
Rancunes d’un siècle ou deux, d’une semaine,
Combien vaines sont les querelles humaines !
L’OURS, LE SANGLIER ET LES VAUTOURS
Ainsi va l’humanité, Amitié d’un instant
Devient querelle le suivant.
LE PALEFRENIER ET LE CHEVAL
L’on voit souvent des serviteurs jouer aux maîtres,
Ils conseillent, réprimandent, interdisent,
Tout en faisant le contraire de ce qu’ils disent !
LE LION, L’ÂNE ET LE RENARD
Approcher les puissants,
Certes est enivrant,
A ses risques et dépens !
L’ARPENTEUR ET SA PERCHE
Pris en défaut, il est si facile
De reporter la faute
Sur quelqu’un d’autre !
LE LION ET LE RENARD
Ainsi vont les faux samaritains,
Empressés, polis, humains,
Faisant croire à leurs voisins
Qu’ils ne veulent que leur bien.
LE BLAIREAU ET LES COCHONS
Chacun a en lui les clés de son bonheur,
C’est chimère que de l’aller chercher ailleurs.
LE CHAMEAU ET LA PUCE
Le monde est ainsi peuplé de gens obscurs,
Prétentieux, sans mesure.
Ils jouent les importants, s’agitent,
Alors que personne ne voit qu’ils existent.
LE SOLEIL ET LE VENT
Face aux problèmes, il peut en être de même,
La force étant souvent le guide suprême,
Alors qu’un peu d’adaptation
Suffit à leur résolution.
LE RHINOCÉROS ET LA GIRAFE
Quelle que soit sa stature,
Il y a toujours plus grand que soi.
LE LAPIN, LA TAUPE ET LA PIE
L’ingratitude toujours insupporte,
La gratitude parfois l’emporte.
LE PAYSAN ET LE RENTIER
Monsieur, tout travail est profitable et salutaire,
De l’humanité il est sa dignité,
Son vice est l’oisiveté.
LE CORBEAU ALBINOS
Partout dans le vaste monde,
La différence est féconde
Pour rejeter ce qui n’est pas comme soi,
Gardons-nous d’en faire la loi.
L’ÂNE, LE BŒUF ET LE LABOUREUR
L’âne en tira une grande leçon,
D’un conseil on peut être le dindon !
L’AIGLE ET LA PIE
C’est une nécessité
De percer l’intérêt
De celui qui conseille avec générosité !
LA VACHE ET LE BŒUF
Ainsi vont les destins.
Souvent l’homme envie
La vie d’autrui
Et échangerait la sienne
Quoiqu’il advienne.
LE CRAPAUD ET LE VER LUISANT
De trop briller peut parfois nuire,
Sans doute vaut-il mieux fuir.
LE LOUP, LE RENARD ET LES GRENOUILLES
Quand le malheur vient vous surprendre,
Tout un chacun est prêt à entendre
Ce qui le tirerait de l’ornière
De la plus simple des manières.
LE CHAT, LE CORBEAU ET LA PERDRIX
Le corbeau, n’ayant pu rien faire pour son amie,
Se lamentait d’avoir perdu sa compagnie.
– Ah ! querelles inutiles, dit-il,
Un toit ne vaut pas deux vies,
Croire aux imposteurs
Est source de malheurs !
-
- Guy Le Ray