Un bourgeois et sa femme étaient partis en ville
Faire les achats de Noël, afin de fêter en famille.
Ils avaient laissé leur bébé à la maison endormi,
Un voleur a bien vu que les parents ont commis
L’erreur de laisser leur bébé et la porte ouverte,
S’est introduit gracieusement et poussé la porte
Ce qui a réveillé l’enfant qui commença à pleurer
Et le voleur a tout fait pour l’empêcher de pleurer;
Il le porta dans ses bras, et l’enfant saisit le bras
Du voleur dans ses mains douces. Dans l’embarras
Est resté le voleur, qui alors, par-ci par-là ne faisait
Que tourner, le bébé qui criait en moment se taisait
Sans toutefois lâcher le malheureux et gentil voleur,
Jusqu’à ce que ses parents ont trouvé ledit visiteur;
En train de bercer leur petit bébé, ils étaient surpris
De voir un brigand de pitié, qui dans les mains pris
Par leur enfant. Les parents sont restés un moment
Sans mot dire, se demandant quoi faire, et comment
Le voleur n’a pu emporter le trésor qui, ce malheureux
Brigand le savait, y était bien gardé mais les heureux
Parents n’ont eu que la seule chance, à chaque âge
Correspond certaines manies, depuis le Moyen-âge
A nos jours, tout ce que le bébé tient ne le lâche pas
Jusqu’à ce qu’il parvienne à bien fixer son petit pas.
Les parents ont résolu de ne faire de mal à ce voleur,
Qui par pitié du bébé, bien qu’il soit grand cambrioleur,
S’est bien occupé du bébé en l’absence de ses parents
Non empressé pour voler, du moins ce qui est apparent;
Ce qui lui a valu le pardon des occupants de la maison,
L’ont laissé déguerpir pour s’occuper de leur petit garçon.
Il n y a pas de défaut sans qualité, démontré par le voleur
Qui a eu pitié du petit bébé, de cambrioleur en consolateur.
Cadeau de Noël à Rue des Fables
par KAYUMBA CUMU