Où va donc la probité,
Ainsi que la vérité ?
En région peu connue,
Elle est à perte de vue!
Chacun voudrait s’enrichir,
Et ne songe qu’au plaisir
De se donner le bien-être;
On oublie un suprême Etre
Qui punit mauvaise foi,
Veut que du juste la loi
Se conserve sur la terre.
L’honnête homme sait se taire
Redoutant fâcheux ennui,
Des ennemis après lui.
Toute faute est tolérée .
N’étant pas trop démontrée,
Et le vice inconscient
Suit son chemin promptement!
Trop large est la conscience !
Pourquoi celui dans l’aisance,
À peu près indépendant.
Pourvu d’un bon jugement,
Ne montre-t-il peu d’estime,
L’éloignement qui l’anime,
A celui peu scrupuleux,
Par cela point désireux
Du bien que l’on doit connaître,
Qui souvent devrait paraître ?
… L’homme probe doit citer
Ses remarques les noter;
Non seulement par derrière,
Afin de ne pas déplaire,
Nous dire son jugement;
Mais la raison sûrement
L’oblige d’être sincère;
Alors de cette manière,
Certain voyant leur laideur,
D’exclusion ayant peur,
Pour une action blâmable •
Qui peut devenir coupable,
Leurs yeux à la vérité,
Par élan précipité,
S’ouvriraient à la lumière.
Il faut énergie entière,
A ceux consciencieux,
Du juste fort soucieux,
Pour tâche si courageuse,
Cette action valeureuse !
… Du bien que chacun ferait
Dieu les récompenserait.
“Une faiblesse de tolérance”