Vocabulaire dans la fable :
Quand l’aigle sut l’inadvertance.
Elle menaça Jupiter
D’abandonner sa cour,……,
Liv. II, fab. 8.

Le genre de ce mot était encore incertain dans le siècle de Louis XIV, du moins au sens propre. Ménage et Vaugelas le considèrent comme un substantif hermaphrodite, c’est-à-dire qu’on peut le faire à volonté masculin ou féminin. Au reste, on s’accorde à dire que dans le sens d’enseigne militaire, on doit toujours le faire féminin, malgré l’exemple de Mairet qui, dans sa Sophonisbe, act. V, sc. VIII, a dit : l’Aigle romain.
Consultez Vaugelas, Rem. sur la lang. franc., t.1, p. 446, 447. — Ménage, Observ. sur la lang. franc., part. I, ch. 74, p. 136,137.—L’abbé Féraud, Dict. crit. de la lang. franc. — Dict. de Trévoux, etc.
J’estime, au reste, que La Fontaine a eu raison de le mettre ici au féminin, puisqu’il s’agit d’un aigle femelle. Notre fabuliste a fait également de l’aigle la reine (et non le roi) des airs,liv. XII, fab. 11. (Théodore Lorin, 1852)
“Aigle dans la fable”