Bourbon marche devant.
Le duc de Bourbon, qui commandait en 1527 l’armée impériale en Lombardie, voyant ses troupes disposées à se retirer, faute de paiement, les mène à Rome, dont il leur promet le pillage. Pendant la marche, les
Espagnols faisaient des chansons dans lesquelles ils élevaient leur général au-dessus de Scipion, d’Annibal et de César; ils le faisaient parler ainsi dans un couplet : Je suis un pauvre cavalier, je n’ai pas un sou, non plus que vous autres. Ils lui juraient de ne pas l’abandonner, quelque part qu’il voulût aller, fût-ce à tous tes diables. Le duc arrive devant Rome, appuie lui-même une échelle contre la muraille pour commencer l’assaut: un coup mortel le renverse; aussitôt il se fait couvrir d’un manteau, afin de cacher aux troupes un accident qui ralentirait leur ardeur; il entend des soldats qui se demandent les uns aux autres , s’il est vrai qu’il a été tué, il leur répond lui-même : Bourbon marche devant. Ces paroles devinrent parla suite un proverbe.
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