Proverbes, adages, sentences, apophtegmes
Les proverbes dans la mythologie :
Il y a deux manières d’enseigner la vérité aux hommes : l’une est voilée et mystérieuse, l’autre est nue et toute simple. Les anciens étaient passionnés pour lu première, aussi cachaient-ils souvent la morale sous le voile de l’allégorie. Tout ce qu’il y avait d’excellents écrivains aimaient a déguiser leurs leçons sous des fictions agréables et ingénieuses. Les auteurs sacrés ont imité l’exemple des auteurs profanes; et l’Écriture elle-même est pleine de paraboles et de figures. Les proverbes, ou plutôt les sentences de Salomon en sont ornées jusqu’à profusion. Si l’on recherche attentivement quel pouvait être le principe de cette passion que les anciens avaient pour les allégories et les fictions, on trouvera qu’il prend sa source dans une grande connaissance du cœur humain. Les hommes ont une aversion secrète et naturelle pour la vérité, surtout lorsqu’elle les blesse dans les endroits les plus sensibles, dans leur amour-propre, dans leurs penchants secrets et dans leurs passions. Les anciens, convaincus que les hommes fuient la vérité surtout lorsqu’elle les blesse dans les endroits les plus sensibles, dans leur amour-propre, dans leurs penchants secrets et dans leurs passions. Les anciens, convaincus que les hommes fuient la vérité avec autant d’ardeur qu’ils s’attachent au mensonge, les regardaient comme de grands enfants qui ont un goût naturel pour les fables, et ils les traitaient en conséquence. Nous avons beau affecter une imposante gravité, et dissimuler notre penchant, nous n’avons pas beaucoup dégénéré des anciens sur cet article. On ne peut donc les blâmer de s’être attachés de préférence à cette manière allégorique de faire goûter la vérité et la morale. (Histoire générale des proverbes, adages, sentences, apophtegmes, dérivés des mœurs, des usages, de l’esprit et de la morale des peuples anciens et modernes… C. de Méry, Delongchamps, 1828)
La fleur des proverbes français, recueillis et annotés par G. Duplessis – 1851.
- On en revient toujours à ses premiers amours
- La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a
- Recevoir une mercuriale
- Aller chercher quelqu’un avec la croix et la bannière
- Faire de pennon bannière
- Planter le mouchon
- Elle a laissé délier sa ceinture
- C’est le nœud gordien
- Enfants, compagnons de la mate
- C’est une Phryné
- Il ressemble au chien de Jean de Nivelle
- Armé comme un Jacquemar
- Mettre en rang d’Ognon
- Il est comme Languille de Melun
- C’est un coup de Jarnac
- Plus crasseux que Patrocle
- Les oiseaux de Psaphon
- Rendre les armes à saint Georges
- Il est comme l’âne de Buridan
- Donner un soufflet à Ronsard
- Patatra, monsieur de Nevers
- Il a plus fait que Charles en France
- Le quart d’heure de Rabelais
- Résolu comme Bartole
- Le prenez-vous par là, madame Hérault
- Bourbon marche devant
- Laissez faire à Georges
- Habitans de Lagny, combien vaut Lorges?
- Les épinards de monsieur de Vendôme
- Il en est ceint sur le cul comme Martin de Cambray
- Ah! le bon billet qu’a la Châtre
- Il faut l’envoyer à saint Mathurin
- Vieux comme Hérode
- Il ressemble à Tournemine
- Il est comme saint Jacques de l’Hôpital
- Ce n’est pas le Pérou
- Il est comme les juges de Padoue
- Bâtir des châteaux en Espagne
- Allez vendre vos coquilles à ceux qui n’ont point été à Saint-Michel
- On ne s’amende pas pour aller à Rome
- Rome ne fut pas bâtie en un jour
- A quelque chose malheur est bon
- Dans tout ce que tu fais, considère la fin
- Morte la bête, mort le venin
- Qui choisit prend le pire
- Bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée
- Si vieillesse pouvait et jeunesse savait
- Dis-moi qui tu fréquentes, et je te dirai qui tu es
- Il faut avoir l’esprit de son état
- Les honneurs changent les mœurs
- Hâtez-vous lentement, festina lente
- Une faut pas jeter le manche après la cognée
- Il ne faut pas péter plus haut que le cul
- Trop de précaution entraîne trop de soin
- Il ne faut pas croire tout ce qu’on voit
- Qui trop embrasse mal étreint
- Bon sang ne peut mentir
- Qui mal veut, mal lui arrive
- Il vaut mieux ne rien faire que de faire des riens
- Il fait la pluie et le beau temps dans une maison
- Faites ce que je dis, et non ce que je fais
- La faim assaisonne tous les mets
- Histoire Générale des proverbes, adages, sentences, apophtegmes, dérivés des mœurs, des usages, de l’esprit et de la morale des peuples anciens et modernes. par M.C. de Mery. 1829.
- Adages, Proverbes et Maximes.