Madame Adèle Caldelar
Poétesse et fabuliste XIXº – Ce qui vaut mieux qu’un baiser de sa mère
Une petite fille,
Bien sage et bien gentille,
Vint un matin à sa maman
Apporter une rose et dire un compliment.
La maman dit à sa petite :
— « De toi, je suis contente, et ce que tu voudras,
Dis-le-moi, tu l’auras,
Mon enfant, tout de suite. »
Sur ses genoux, l’enfant vint se poser
Et dit : — « Maman, de toi, c’est un baiser. »
— « Oh ! fit du doigt la mère, avec un doux sourire,
Petite espiègle, tu veux rire.
Tu sais fort bien que chaque jour
Je t’en donne un pour ton bonjour :
Pour ton compliment et ta rose,
Tu veux bien sans doute autre chose. »
— « Non, maman. »— « Quoi ! vraiment, tu n’aimerais rien mieux ? »
— « Ah ! si, maman, c’est vrai, j’en aimerais mieux deux ! »
Madame Adèle Caldelar, Ce qui vaut mieux qu’un baiser de sa mère