Charles-Louis Mollevaut, fils d’un avocat de Nancy , est né en 1777. Il fut nommé professeur aux écoles centrales, et enseigna plus tard les langues anciennes au lycée de Nancy. A cette époque qu’il entreprit les traductions de Salluste, de Tacite (vie d’Agricola) et de l’Enéide en vers traduits en français.
Nommé membre correspondant de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, il fit ensuite paraître des traductions en vers d’Ovide …
– Les Fleurs, poème, 1818 – Cent fables de quatre vers chacune, 1819 – Chants sacrés, 1824 – Anacréon, traduction en vers, 1826
« Vous me faites courir la poste,
Et me brûlez sur le charbon, »
Dit la Fable. Je lui riposte :
« Moi, ma devise est court et bon. »
- Dédicace, A Madame Vien
- Le Ver luisant
- Le Creuset
- Le Pinson et le Dindon
- La Digue et le Torrent
- Le danger du Mensonge
- Le bon Cœur
- Le Frein et le Coursier
- La Belle de Nuit
- Le Voleur volé
- Le Rocher et la Goutte d’eau
- La dispute des Roses
- La Calomnie
- Le Lion et l’Âne
- Le Loup
- La Grappe
- Boileau et Racine
- Le Baudet
- Le Rayon de Miel
- Le Traducteur
- La fausse Amitié
- Le Riche et le Poète
- L’Or
- Le Lévrier et l’Âne
- Le Sage et le Sot
- L’Avare
- Le Perce-Neige
- Avis au Conquérants
- Le Proscrit
- Le Miracle
- L’Enrichi
- Éloge à la religion Chrétienne
- La Fable
- Le Mari Vieillard
- Le Fruit
- Le Bouc
- L’Indifférence du Génie
- Les deux Peintres
- Le Cerf
- La Rose et le Frelon
- Le Paon
- Le Bateau sans rame
- L’Aigle et le Hibou
- Le Navire
- L’Oiseleur et le Perdreau
- Le Voleur
- La Grâce
- La Vengeance
- Contre les Parfums
- Le Jeune Arbre
Mollevaut et les fables en quatrains :
Les fables en quatrains de M. Mollevaut ont obtenu un prodigieux succès. Ces fables sont, à notre avis, le tour de force le plus merveilleux qui ait été exécuté dans notre langue. Ce qui distingue ces drames en miniature, c’est la moralité d’abord, et ensuite la difficulté vaincue. Renfermer en quatre vers une fable avec son exposition, son nœud et sa moralité; une fable entière où souvent figurent plusieurs personnages, c’était le seul moyen peut-être de se faire, après La Fontaine, une place à part. Dans notre immortel fabuliste, les savantes combinaisons du génie et les admirables secrets du style ne sont accessibles qu’à la haute intelligence littéraire…
(Cinquante sonnets dédiés aux cinquante membres … l’académie – 1843)
- Cent fables, de quatre vers chacune, Charles-Louis Mollevaut – 1821