Quatre Taureaux résolurent de se liguer ensemble pour leur conservation réciproque, et de ne se séparer jamais les uns des autres, pour être toujours en état de se secourir mutuellement. Le Lion qui les voyait paître les uns auprès des autres, n’osa jamais les insulter, quoiqu’il se sentît extrêmement pressé de la faim. Mais pour les vaincre plus aisément, il crut qu’il devait les séparer par de spécieux prétextes, afin de les attaquer séparément.
[quote style=”1″]Cet artifice lui réussit, et il dévora les quatre Taureaux les uns après les autres.[/quote]
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Esope – (VIIe-VIe siècle av. J.-C)
Le Lion et les deux Taureaux
Un lion attaqua an jour deux taureaux; mais ceux-ci se réunirent, et le frappant de leurs cornes, ils l’empêchèrent de pénétrer entre eux deux; alors il s’en alla avec l’un d’eux et le trompa en lui promettant de ne plus les attaquer, quand bien même l’un d’eux se séparerait de son compagnon. Sur cette promesse, l’un des taureaux s’éloigna et le lion les mit en pièces tous les deux.
[quote style=”1″]Cette fable signifie
que, lorsque les habitans de deux villes se réunissent à un même avis, leurs ennemis font contre elles de vains efforts; mais que, si la discorde les divise, elles périssent toutes
[/quote]- Luqman (Locman ou Loqman) XIe siècle av. J.-C.
Les trois Bœufs
Dans un même pâtis unis par la concorde,
Trois bœufs du loup ne craignaient rien.
Bientôt entre eux se logea la discorde;
On se brouilla. Le loup s’en trouva bien.
Frères, soyez amis, c’est là le plus grand bien.
- Pierre de Frasnay – (1676 – 1753)