Denis Charles Henri Gauldrée-Boileau
Esope et L’Âne
L’âne disait, un jour, au père de la fable :
« Esope, mon ami, sois moins malicieux,
» Et prends à mon égard un ton plus convenable ;
» Ne peux-tu me prêter quelque tour agréable ,
» Ou quelque mot ingénieux ? »
— «Non, Martin, mon ami; non, foi de moraliste,
» Reprit Esope ; on ne m’en croirait pas.
« Chacun dirait en pareil cas,
» Que je suis l’âne , et loi le fabuliste. »
“Esope et L’Âne”