Fable Touareg
Les Touareg parlent une langue qui est le numide, et leur écriture, si elle n’est pas aussi vieille que le sanscrit, est peut être une des plus anciennes du monde. Il ont une poésie, avec la rime et le rythme…
Voici une de leurs fables :
« Dans le temps où les animaux parlaient, un bouc remplissait l’air de ses cris. Un sanglier vint à passer et lui dit :
— Qu’as-tu donc, ami bouc, à faire tant de bruit ?
— J’appelle mes chèvres, repartit le bouc, car elles conçoivent à mes cris.
— Et combien une chèvre peut-elle te donner de petits ?
— Un par an et quelquefois deux, si elle est féconde.
— Cela seulement ? Viens donc avec moi ;
— et le sanglier mena le bouc à l’endroit où les laies avaient coutume de passer la chaleur du jour. Chacune d’elles était suivie de cinq ou six marcassins.
— Or ça, dit alors le sanglier, tu vois que moi, je ne fais pas de bruit, mais j’ai beaucoup plus d’enfants que toi !
Moralité : Celui qui fait beaucoup de bruit d’habitude ne fait généralement que du bruit !