Lorsque la jeune Hébé (¹) parut dans l’empyrée.
Chacun des immortels voulut lui faire un don.
« Je lui donne l’esprit, dit d’abord Apollon ;
— Moi, la beauté, dit Cythérée. »
De grâce et de fraîcheur par Flore elle est parée.
Pallas la dota de raison,
Diane de pudeur, et de fierté Junon.
Ce fut enfin le tour de l’en faut de Cythère. »
« Mieux que vous tous, dit-il, mes soins sauront l’orner :
Il lui fit don de l’art de plaire.
L’Amour s’imaginait par là lui tout donner ;
Mais le maître des dieux fit mieux encor pour elle,
En y joignant le don de jeunesse éternelle.
“Hébé”
(¹) Hébé, déesse de la jeunesse, chez les anciens.
Son nom même, qui est purement grec, signifie jeunesse.