La Baguette
” J ‘en ai marre ! marre !
Je suis toujours debout ….
Vous n ‘avez jamais remarqué ,
Comment les rayons sont agencés ?
Je suis plantée comme un piquet !
Toujours à la verticale ,
Ou serrée dans un grand panier
Que transporte le boulanger ! ..
le Boulanger
Le Pain ! tu nous casse les pieds !!
Quand tu glisses , tu te casses le Nez .
Et moi , pour te fabriquer !
Tu crois que je suis couché ?
Tu n ‘es pas une brioche ,
Ni un croissant beurré ?
Alors , cesse de pleurnicher !!!
La Baguette
” pleurnicher ! pleurnicher !”
” Té – Vé ” ! le Banquier qui rapplique ..
” Donnez – m ‘en une bien levée ! ”
MOI , je le trouve ” mal élevé ” ..
la vendeuse me palpe , m ‘esquiche ,
Pour voir si j ‘ai bien levé .
Mais , je réfléchis là ?
” levé , Levé ! …. levure ?
Oh ! je me trouve de la culture !
Alors c ‘est ça ! c ‘es la faute à la Levure !
La Levure
” Stoppe là le Pain !
Tu me fais trop marrer …
Je sens que je vais déborder !
Mais le patron a raison ,
Tu es toujours bougon .
Si le Banquier se doutait ,
Il ne viendrait plus rien acheter !
La Baguette
” Té , Pardi !
Avec le pognon qu ‘il brasse ,
” Va ” ! Il ne sera jamais fauché !
Sa levure , sa culture ,
Ils sont “ses intérêts ”
” Moi aussi je pourrais rétorquer,
Si son taux s ‘est élevé ?
” Punaise ” ! le revoilà ! …
Le Banquier
” Hum ! j ‘ai les narines qui palpitent !
Je vais me laisser tenter …
Donnez – moi donc un pain complet ,
Puis une brioche dorée ,
Que je vais aller déguster ,
Devant un bon café !!
Le Pain
” Dis ! tu l ‘as vu ?
Avec son “laisser tenter ” …
Son ” donnez – moi donc ”
Et son ” je ne sais quoi qui lui palpite ”
“Té Vé !” son Complet , il va L ‘estouffer !..
la Levure
” Arrête , Arrête ! le Pain ,
Je suis morte de rire ….
Si PAGNOL t ‘avait rencontré ,
Il T’ aurait sûrement engagée ,
Pour tourner la suite ,sans hésiter ,
De “La Femme Du Boulanger ”
“Il était autrefois Marseille” ANNIE VITI