Azifer
Fabuliste contemporain – Jadis, quand la vie fut école
Jadis, quand la vie fut école
Tous y allèrent et ce fut drôle
La grincheuse conscience, enseignait
Apprenait à chacun son rôle
Les sentiments étaient novices
L’enfant précoce était le vice
Très jeune déjà faisait subir
À ses camarades les sévices
Sa préférée fut l’innocence
Souffre-douleur en permanence
Il s’acharnait contre la tendresse
La bonté et la tolérance
Le laxisme lui y échappa
Parce qu’il n’intervenait pas
Pourtant très fort et même robuste
Imperturbable il n’osait pas
Le rêve avait la tête ailleurs
Aimait se perdre parmi les leurres
La sagesse elle en bonne élève
S’efforçait à être la meilleure
L’absence s’absentait fréquemment
Le chagrin fut l’omniprésent
La tendresse tomba amoureuse
De l’amour qui était charmant
L’hypocrisie, une rapporteuse
La vanité, vilaine vicieuse
La naïveté toujours rackettée
La foi très pieuse et silencieuse
Mais tous adoraient les récrées
Pour eux ce fut moments sacrés
Ce fut les seuls moments sur Terre
Qui furent doux, sublimes et sucrés
Les autres moments ne furent guère
Que tristes conflits, aussi de guerres
La paix de plus en plus rare
C’est l’incompréhension qui prospère
L’intolérance qui grandissait
Les préjugés apparaissaient
Le racisme gagnait du terrain
La bêtise se met à penser.
Et avec sérieux tous apprirent
Le grand jour fut où ils partirent
Sauf l’innocence, qui resta là
Et ne voulut jamais grandir
C’est l’enfant qui en nous sommeille
Si par bonheur il se réveille
Le monde serait si différent
Que beautés, douceurs et merveilles.
Azifer