Jean François Haumont, 1772 -1866.
… Le malheur survient, hélas! sans qu’on y pense.
Le Lièvre et le Lévrier.
Du malheur, quel qu’en soit la cause,
Supportons les décrets d’un destin rigoureux;
Le cruel désespoir nous cause
Des maux encor bien plus affreux.
Le Rossignol et le Serin.
Le bonheur, dans le mariage,
Règne toujours quand on sait s’accorder.
La Vigne et le Poirier sauvage.
… De deux maux on doit éviter le plus grand.
Les Chasseurs, le Lièvre et le Cygne.
Le méchant n’a jamais tort,
C’est la raison du plus fort.
La Mouche et l’Araignée.
Confondre les méchans est un bonheur suprême.
Le Chardonneret, les Oiseaux et le Chasseur.
… Le méchant est guidé par l’envie,
N’aperçoit que défauts, méchantes actions;
Le bon esprit ne voit que les perfections.
La Colombe et la Pie.
La discorde souvent divise les méchans,
Pour le salut des bonnes gens.
Le Chien et le Loup.
… Ne traitons personne avec mépris,
Et dans tous les états faisons-nous des amis.
Le Cheval et l’Âne.
Ah! qu’une bonne mère est un riche présent!
La bonne Mère, ses deux Filles et la Chèvre.
Quand on est mère, on aime tendrement.
La Poule et les Perdreaux.
Sitôt que l’on peut se passer
Des soins bienfaisans d’une mère,
On craint fort peu de l’offenser,
On ne cherche plus à lui plaire.
La Poule et les Perdreaux.
Que la mode est chose bizarre!
Le Front et les Cheveux.
… La mort est la fin de tout ce qui respire:
Mais de périr par un assassinat,
La connaissance est un martyre
Qui met le comble à l’attentat.
Le Campagnard et les Dindons.
Tout dans la nature est parfait.
L’Ecolier, et le Précepteur..
Tous les présens de la nature
S’offrent également pour toute créature
Qui sait en faire son profit.
Le Papillon et l’Abeille.
Sur le retour, même au printemps de l’âge,
Méprisez l’affectation:
Le naturel est toujours de saison;
Dans tous les temps il fut le modèle du sage.
La Minaudière surannée.
La nouveauté se peint toujours en beau.
Le Merle et la Pie.
Sachez vous occuper, vous préviendrez l’ennui.
L’Homme riche et le Paysan.
C’est dans l’oisiveté que fermente le crime.
Le Loup et le Bœuf.
Souvent les talens, la science,
Font divorce avec l’opulence.
Le Philosophe et le Prince.
Souvent le plus beau jour finit par un orage.
L’Oiseau et le Destin.
… L’orgueil, l’aveugle ambition,
Perdent souvent les êtres qui prétendent
S’élever, sans talens, aux grades supérieurs,
Parvenir, sans vertus, au faîte des grandeurs.
Les Oiseaux de nuit.
C’est dans l’esprit borné que l’orgueil prend sa source.
Le Taureau, le Cheval et le Renard.
L’orgueil bas et jaloux s’irrite
De trouver en autrui la vertu, le mérite.
Les Oiseaux de nuit.
Quand on voit d’un amant les pleurs, le repentir,
Et qu’on aime, on pardonne avec bien du plaisir.
La Villageoise et l’Habitante de la ville.
Trop parler nuit, pour l’ordinaire.
Le Merle et la Pie.
- Jean François Haumont et citations