Jean François Haumont
Militaire, poète et fabuliste XVIIIº
Jean François Haumont , 17.., militaire et fabuliste…
Général premier consul,
(Extrait) – Je vous offre l’hommage du faible essai d’un vieux Militaire Invalide , qui , après avoir rempli sa carrière dans la Marine, a tâché de se rendre encore utile à ses concitoyens, par un ouvrage dont le but est la morale et qui doit tendre au maintien des mœurs et des vertus sociales.
La Fable fut, dit-on, inventée pour faire passer à des tyrans,sous le voile de l’emblème et de l’allégorie, des vérités que les despotes ne veulent point entendre : sous ce rapport, ce genre d’ouvrage serait inutile en France ; on n’y verra plus la tyrannie exercer son funeste empire ; et la Liberté douce et raisonnable dont les Français jouissent, et jouiront désormais, est due à l’heureuse révolution du dix-huit Brumaire… Jean François Haumont
FABLES
- Le Lapin et le Perdreau
- Le Chien et la Brebis
- Le Ramoneur et l’Hirondelle
- Le Chien danois et le Chien de berger
- La Poule et les Perdreaux
- Le Laboureur et ses Chevaux
- Le Voyageur et le Laboureur
- Le Cavalier et le Cheval
- La Fermière et la Vache
- Le Chevalier et le l’Âne
- Le Papillon et le Mûrier
- Le Marchand de Mulets
- Le Chasseur et le renard
- La Poule et la Tourterelle
- L’Oiseau et le Destin
- Orphise, son Chat et son Épagneule
- Le Coq et le Canard
- Le Singe et Miroir
- Le Bossu et le Boiteux
- Le Savetier et le Procureur
- L’Écolier et Précepteur
- La Maladie et la Santé
- L’Homme riche et le Paysan
- L’Ours et le Singe
- Le Solitaire et le geai
- Le Lièvre et le Lévrier
- Le riche malade et le pauvre en santé
- La Brodeuse et la Fileuse
- La Jument et son Poulain
- Le Corbeau et le Coucou
Dans ma tête, un beau jour, ce talent se trouva,
Et j’avais cinquante ans, quand cela m’arriva.
Piron, Métromanie
Notice
Haumont, Officier invalide qui avait servi avec honneur dans la marine , a employé ses loisirs à l’hôtel à composer un volume de fables. Il n’y a pas de mal à cela ; il avait au moins cinquante ans , il le dit lui-même, quand il lui prit envie de composer des fables. On ne peut pas dire que les fables d’Hautmont soient bonnes , elles sont même généralement médiocres , mais quelques-uns de ses sujets sont assez bien trouvés, et la morale est toujours pure. M. Haumont était l’oncle de Madame des Roches ( Catherine — Bongourd), qui s’est fait une réputation parmi les femmes qui ont cultivé la poésie. Elle réussissait surtout dans le genre de l’élégie : elle est morte en 1811. J’ai donné une édition de ses œuvres , à Paris , chez Rosa , en 1822.
(Alexandre Coupé de Saint-Donat (Chevalier)