Un savant admirait d’une bibliothèque
La beauté, la richesse éclatante à ses yeux :
Combien de livres précieux,
Écris depuis nos jours jusqu’à ceux de Sénèque,
Élevaient en son cœur, avide et curieux,
Cet immense désir où s’accroissait encore
Cette soif du savoir qui toujours le dévore !
Il semble caresser du regard, de la main,
Chaque volume ouvert pour flatter sa manie ;
Il donnerait dix ans de vie,
S’il les pouvait, par cœur, apprendre tout soudain !
Mais un in-folio, l’arrêtant dans sa route,
Lui fit voir imprimés ces mots pour l’avertir ;
— L’homme a peu de savoir s’il ne sait réfléchir ;
Chacun a son esprit, sans doute,
Mais le point est de s’en servir.
“La Bibliothèque”