Je suis dans la vigueur de mes jeunes années,
Disait un beau jeune homme au pied des Pyrénées ;
Ces monts où mon esprit déjà se sent ravir,
Comme d’autres l’ont fait, ne puis-je les gravir ?
Je jouirais en haut de spectacles sublimes ;
Tâchons d’escalader au moins une des cimes.
Il dit et part, mais l’insensé
N’avait pas seulement pensé
Qu’il fallait de la route avoir la connaissance,
Au moyen d’une carte ou de l’expérience
D’un guide sûr qui vous y fit monter,
Et qui vous empêchât de vous précipiter.
Il n’eut pas fait cent pas qu’il revint en arrière.
Quiconque sans étude entre dans la carrière
Ne peut même gravir le plus humble coteau,
Et voit tout son espoir s’en aller à vau-l’eau.
“La Cime des Pyrénées”