On chétif et faible roquet
Plein d’une fureur sans égale.
De ses aboiements harcelait
Un gros mâtin de taille colossale,
Qui semblait être sourd à ses cris impuissants.
Outré de ce mépris, enfin le téméraire
A son redoutable adversaire
Osa faire sentir ses dents.
Alors mitre mâtin, sans dépit ni colère.
Lève nonchalamment la patte de derrière,
Et… (Mais qu’est-il besoin de vous en dire plus?)
Le pauvre roquet, par prudence,
Se retira triste et confus.
Ainsi l’homme qui sent sa force et sa puissance
Dédaignant d’un faquin la hargneuse Insolence,
De ses fureurs et de ses cris
Se venge par un froid mépris.
“La Mâtin et le Roquet”
- Théodore Lorin, 18.. – 18..