Au fond d’un vase était une liqueur sucrée
Dans l’air autour d’elle exhalant
Un parfum de goût excellent.
Par le fumet une mouche attirée
Voltigeait au-dessus
Semblant de ce doux jus
Se plaire à respirer la vapeur odorante.
A la fin succombant à la force enivrante
De ce philtre enchanteur,
Elle aborde le vase, en parcourt l’ouverture,
Semble même de l’œil en sonder la mesure ;
Elle y descend enfin, et boit de la liqueur
Tant qu’elle en pèse plus, coule à fond et se noie.
De la perfide volupté
Fatale et malheureuse proies
Le chemin du plaisir offre à l’œil enchanté
Sur un gouffre profond d’une brillante glace
Le miroir transparent ;
D’un pied léger il en faut en courant
Effleurer l’argentine et trompeuse surface.
“La Mouche et le Vase de liqueur”