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La Sèche et l’Argonaute

K.R. by K.R.
novembre 18, 2021
in Divers, Eugène Kemmerer
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Eugène Kemmerer

Médecin, poète et fabuliste XIXº – La Sèche et l’Argonaute

 

Sloka : Pour qui l’union n’est-elle pas cause d’élévation ? Sur la feuille de lotus, l’eau acquiert l’éclat de la perle. (Pilpay.)

Un, isolé, fait un ; deux réunis font quatre.
Je vous le prouve en ce récit :

Sur un fond sablonneux, à l’aise pour s’ébattre,
Une Sèche, en grand appétit,
Aperçut, sous une algue, une blanche coquille,
Élégante de forme, et puis
Doucement comprimée. Elle approche, écarquille
Les yeux, pour regarder entre les joints de l’huis.
En expert, elle la patine.
Elle lui dit : — Pourquoi jusques au fond des eaux
Cachez-vous si longtemps cette grâce enfantine,
Quand je vois tant de jouvenceaux
Étaler en plein jour leur si laide personne ?
Dame Nature déraisonne.
Réveillez-vous, écoutez-moi,
Car je peux vous donner notre Océan pour trône ! —
La coquille eut un grand émoi.
— Un trône ! un trône, à moi ! mais je suis l’Argonaute :
Je suis né bien loin du Soleil,
Dans la boue, et vraiment la Sèche me mignote
De vouloir prendre un roi pareil.
Cependant pour cela que faudrait-il donc faire ? —
La Sèche rit sous cape et dit :
— Faire un roi d’un fretin, c’est une simple affaire ;
Tous les jours on change d’habit.
Chez vous, laissez-moi donc pénétrer, ma Baronne ;
Là, doucement, très-bien, encor,
M’y voilà ! Maintenant, à nous deux la couronne.
Seule, vous ne pouviez rien. Or,
Nous sommes réunis, nous avons la puissance.
Ici-bas, nous mourons obscurs.
La force est plus un droit que le droit de naissance.
Abandonnons ces lieux impurs ;
Montons vers le Soleil, c’est l’empire du monde. —
Retournant sa carène, en lui donnant le saut,
Comme une bulle d’air la coquille fend l’onde.
De soubresaut en soubresaut,
Elle approche, elle arrive, elle atteint la surface
De l’Océan que le Soleil,
De ses feux réfléchis, illumine et embrasse.
Nos deux amis tiennent conseil : —
Le monde est-il bien grand ? — Où la mer finit-elle ? —
L’Argonaute voudrait tout voir.
Mais la Sèche est prudente ; et lorsque sur son aile
Le Goéland, comme un point noir,
Paraît à l’horizon, sous les flots elle plonge,
Remonte encore, et parle ainsi : —
Je ne sais pas jusqu’où l’Océan se prolonge.
Ce point est certes loin d’ici.
Mon père m’enseignait, pour abréger la route,
A hisser au vent mon manteau.
Mais, n’ayant pas d’abris, l’ennemi me déroute.
Baleines et Dauphins et le Squale-Marteau
Auraient pu m’avaler. Aujourd’hui, ta coquille
Pourra nous abriter tous deux. Nous essaierons. —
Déployant son manteau, la nacelle vacille.
Alors faisant six avirons,
En plongeant dans les flots ses longues tentacules
Le hardi nautonier put s’emparer des mers.

Ces faits ont bien longtemps passé pour ridicules.
Mais, pour conquérir l’Univers,
Des Cook et des Colomb devançant le génie,
La bestiole avait inventé
De l’Association la science bénie,
Et l’Océan était dompté.

Eugène Kemmerer

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