« Que jamais une main hardie
Ne cherche à me flétrir! Voyez-vous ces piquants?
Ils puniraient les insolents !
Voisine, imitez donc l’ortie :
Montrez un plus digne courroux !…
Serez-vous toujours si craintive ?
— Jamais, répond la sensitive.
Je ne piquerai comme vous Lorsque
Je ciel permet que l’on me fasse injure
(Le ciel nous éprouve ici-bas),
Telle est, ma sœur, la loi que me fit la nature :
Je me cache aux méchants et ne les blesse pas.»
“La Sensitive et l’Ortie”