Une vieille aperçut une bouteille vide
Qui répandait au loin des restes d’un vin vieux
Les effluves délicieux ;
La saisissant soudain, d’une narine avide
Elle aspire à longs traits la suave vapeur,
Et dit : Qu’étais-tu donc, ô divine liqueur !
Si tes restes exquis que ce vase recèle
Ont encor pour moi tant d’attrait !
C’est qu’une bonne chose plaît
Jusqu’à la dernière parcelle.
“La Vieille et la Bouteille”
- Jean-Auguste Boyer-Nioche, 1788-1859