Homère
Poète, antiquité – L’Aigle et le Serpent
« Un aigle superbe, laissant à sa gauche l’armée troyenne, emporte entre ses serres un serpent énorme, ensanglanté, vivant et palpitant encore; ce monstre n’a point cessé le combat, et, se repliant en arrière, près du cou de l’ennemi qui l’a saisi, il déchire la poitrine de l’aigle : l’oiseau, vaincu par la douleur, le rejette loin de lui sur la terre; le serpent tombe au milieu de la foule des combattants, et l’aigle, avec des cris aigus, s’envole dans les airs, emporté par le souffle des vents .» Homère, Iliade XII, 2oo.
* L’horrible serpent désigne les ennemis cruels et dangereux de Troie ; les nobles mais malheureux ancêtres d’Énée sont l’aigle, l’oiseau royal de Jupiter.
Homère, L’Aigle et le Serpent