Une alouette aimable, jeune et sage ;
Et veuve depuis quelques jours,
Vivoit loin du tumulte et du bruit du bocage,
Quand un oiseau fringant, dans son tendre ramage,
Vint lui parler de ses amours.
L’objet en étoit pur : c’était du mariage.
« Votre chant, lui dit-elle, est doux et gracieux ;
Vous êtes joli de corsage ;
Mais laissez-moi dans mon veuvage :
Pour une autre gardez vos sons mélodieux.
J’ai pu perdre une fois ma liberté chérie,
Ou pour suivre l’exemple, ou par une autre envie ;
Mais puisque je retrouve un bien si précieux,
C’est pour le reste de ma vie. »
“L’Alouette devenue veuve”