Sur la corne d’un bœuf, qui passait dans les champs.
Un moucheron, jouet des vents.
Alla s’asseoir; atome imperceptible,
Sans microscope, il n’était pas visible.
Cependant l’avorton était dans l’embarras:
Comment le bœuf avait pu faire un pas
Sous un fardeau si grand. Avouez-le, beau sire,
Lui disait-il, n’êtes-vous pas bien las
De me porter? Le bœuf se mit à rire;
Je ne t’ai, dit-il, pas senti ;
Ta vanité seule te fait connaître.
Si tu no m’avais averti,
J’ignorerais encor ta présence et ton être.
L’homme n’est pas moins fanfaron ;
Tel se croit d’un grand poids, qui n’est qu’un moucheron.
“Le Bœuf et le Moucheron”