Un brave provoqué dit à monsieur Le Long,
Servez-moi de second.
L’autre voudrait arranger cette affaire,
Et répète cent fois combien la vie est chère.
Vains discours : on se bat ; hélas ! c’est l’offensé
Qui se trouve blessé.
Le glaive entre par la poitrine,
Et traversant le corps, pénètre sous l’échine.
Vous voilà, dit Le Long, bien fier d’avoir du cœur ;
Au diable votre honneur.
L’autre tenant sa plaie et frisant sa moustache,
Lui dit : Un trou vaut bien mieux qu’une tache.
“Le Brave et le Poltron”