Un homme allait sur une route unie,
Voyant de loin le clocher désiré,
Lieu de repos, où la fortune amie
Lui doit donner un bonheur assuré.
Ses pas légers franchissaient la distance ;
Mais voilà qu’un caillou, petit, des plus petits,
Se trouve sous son pied, et son impatience
Au ciel lui fait pousser des cris :
Toujours à lui s’adresse l’impuissance !
— 0 contre-temps ! Dit-il, lorsque je vois enfin
Tout près de s’achever ma course et mes misères,
Je ne rencontre que des pierres
Pour me heurter dans mon chemin !
L’ingrat ne voyait pas la main
Qui le détournait des ornières.
“Le Caillou”