Votons qui de nous deux remporte par la voix,
Dit le chardonneret au chantre de nos bois.
Mais voici le pinson qui vient à tire-d’aile,
Il pourra nous juger. Sans doute à Philomèle
Ce pinson adjuge le prix ?
C’est au chardonneret. Tous les oiseaux surpris
Viennent du rossignol déplorer la défaite,
Lui disant : Du pinson l’ignorance est complète ;
Nous te plaignons de bonne foi.
Le rossignol répond : C’est lui que je plains, moi.
“Le Chardonneret et le Rossignol”
- Jean-Auguste Boyer-Nioche, 1788-1859