Dom pourceau, lâché dans la plaine,
S’émancipait à travers choux,
Flairant, fouillant dans tous les trous,
Et dans l’espoir de quelque aubaine,
Mettant tout sens dessus dessous.
Du fait, sa noble espèce est assez coutumière.
Or donc, après avoir ravagé maint terrier,
Saccagé mainte fourmilière,
Écrasé mainte taupinière,
Mon galant va dans un guêpier
Donner la tête la première.
Vous devinez comment il y fut accueilli.
En un clin d’œil son nez immonde,
Par la peuplade furibonde,
De toutes parts est assailli.
Malgré l’épais abri du lard qui l’environne,
Ce pauvre nez paya pour toute la personne
Et fut, par l’aiguillon, chatouillé jusqu’au bout.
Étourdis, prenez-y donc garde !
Vous voyez que l’on se hasarde
A mettre ainsi le nez partout.
“Le Cochon et le Guêpier”