Mewen Portel
Fabuliste contemporain – Le corbeau et le renard
Corbeau le ballotin sur un arbre perché
Flanquait entre ses crocs un comas frodogome.
Renard le combinard qui n’avait pas croqué,
Radina en louce dé pour lui faire à l’estom.
Bonjavour mon pot’, je n’avais pas gaffé
Que tu étais si barth et si bien balancé.
Sans attiger, si tes chocottes
Sont kif-kif avec ta bouillotte,
Tu es le plus grand girond des mectons du loinqué…
A ces vann’s, le corbeau se sentit chanc’tiquer
Et pour mieux faire zieuter ses crocs
Débrida son bavac, en lâchant son calendos.
Le renard le brifa sans casquer un rotin,
Jaspinant « Je t’ai eu avec mon baratin ».
Les merles auront toujours la loi avec les caves
Ce rencard me vaut bien un fromage « tet » de nave.
Le corbeau répondit « Vieille cloche
Je m’en tape », ce fromagi avait des astibloches.
MORALITE
Chacun dans son loinqué, s’il veut rester peinard
Doit boucler son clapet devant les combinards.
Mewen Portel